Guy Chainier et son fils Dominique commencent à commercialiser eux-mêmes leurs produits en 1975.

En 1985, Dominique Chainier reprend la propriété familiale d’Arthenac et développe le commerce de détail sous la marque qui porte son nom.

En 1988, Dominique et son épouse Nicole font l’acquisition d’un vignoble de 18 Ha en Grande Champagne, à Lignières-Sonneville. Dès lors, ils commencent la production de Cognac de Grande Champagne et de Fine Champagne.

Le Cognac Fine Champagne est un mélange de Cognac de Petite et Grande Champagne (à hauteur de 50 % de Grande Champagne minimum).

En plein cœur de l’appellation Cognac, nos vignobles, remarquablement situés dans les deux crus les plus réputés, s’étendent sur près de 40 hectares. Le premier vignoble, berceau de la famille, se situe à Arthenac, près d’Archiac, en Petite Champagne. Il est majoritairement planté en Ugni blanc, mais aussi en Colombard et en Merlot. Notre second vignoble, situé à Lignières-Sonneville en Grande Champagne, est exclusivement planté en Ugni blanc. Cette diversité, ajoutée à la conjonction d’un sol varié d’une richesse exceptionnelle et d’un climat particulier dû à l’influence de l’océan tout proche, donne à nos produits toute leur personnalité. Sur un sol argilo-calcaire, à dominante calcaire en sous-sol, nos vignes hautes sont établies suivant la taille Guyot double.

Les vendanges.

Récompense de tous nos efforts, les vendanges se déroulent traditionnellement à la mi-octobre. À ce moment, le raisin atteint sa pleine maturité. Immédiatement après la récolte, nous procédons au pressurage des grappes de raisin blanc (Ugni blanc) dans un pressoir pneumatique, garantissant le potentiel aromatique des vins. Le jus obtenu (on parle de moût) est directement encuvé et mis à fermenter. Les vins obtenus après une fermentation sur lies d’environ deux semaines titrent aux alentours de 9 % vol. Ils sont alors tout à fait propices à être distillés.

La distillation.

Pendant la période hivernale (de novembre à janvier), les vins sont distillés à la propriété. Le statut de bouilleur de cru nous octroie le privilège de transformer nos vins en Cognac, à l’aide de l’alambic à repasse, selon la traditionnelle méthode Charentaise (dite à double chauffe).
La distillation du Cognac s’effectue en effet en deux temps, selon la méthode Charentaise :

Une première chauffe au cours de laquelle le vin est porté à ébullition. Les vapeurs d’alcool  condensées lors de leur passage dans l’alambic permettent d’obtenir le brouillis qui titre environ 30 % vol.

Au cours de la seconde chauffe appelée bonne chauffe, ce brouillis est à son tour porté à ébullition. L’alcool et les composés aromatiques sont encore une fois condensés formant une eau-de-vie à 70 % vol.

N.B. : lors de chacune des deux chauffes, les premiers litres de distillat ainsi que les derniers sont séparés du cœur de la chauffe, ce sont respectivement les têtes et les queues. Ces dernières seront incorporées au vin (ou parfois au brouillis, pour celles de la bonne chauffe) et seront donc redistillées. Ainsi, seul le coeur de chaque passage est conservé.

Le vieillissement.

Pendant de longues années, notre Cognac vieillit exclusivement en fûts de bois de chêne de 400 litres, provenant traditionnellement du Limousin.
Par de complexes échanges entre l’eau-de-vie et le chêne (diffusion des tanins), dans l’atmosphère obscure et l’humidité idéale de nos chais, notre Cognac acquiert lentement sa belle couleur ambrée, sa finesse et son bouquet incomparable.
Il restera ensuite à procéder aux coupes : de subtils assemblages de différents Cognac afin de parvenir à l’obtention d’un produit final de qualité et de personnalité constantes. Cet exercice difficile nécessite rigueur, intuition et expérience.