Vignoble les Hauts de Talmont sur Gironde

Le vignoble :

Hiver 2001 : Sur une idée de Michel Guillard, résident à Talmont depuis près de 40 ans, et après analyse des sols, décision est prise de créer sur la falaise du Caillaud, face à la presqu’île de Talmont, un vignoble  essentiellement dédié au colombard, un vieux cépage blanc local tombé dans l’oubli.

Mars 2002 : Création de la société agricole «Les Hauts de Talmont» à parité entre les trois associés.
Début des démarches auprès du propriétaire et de son exploitant pour récupérer 2,6 Ha de terres en bordure d’estuaire.

Avril 2003 : Premières plantations de colombard sur 1 Ha.

Avril 2004 : Poursuite et fin des plantations de colombard  sur 1 Ha.

Septembre 2005 : Premières vendanges manuelles des colombard de troisième feuille, ceux plantés en 2003.

Juin 2006 : Vente des premières bouteilles de colombard 2005 dans un nouvel espace de présentation spécialement conçu par Christian Biecher, rue du port, dans le village de Talmont.

Le vignoble s’est peu à peu agrandi et compte aujourd'hui sur la commune de Talmont près de 7 hectares plantés (falaise du Caillaud).

Sol : Les terres sont argilo-calcaires, avec notamment une veine de calcaire campanien supérieur, soit la dernière période de l’ère secondaire (moins 70 à moins 65 millions d’années), celle de la disparition des dinosaures et des ammonites. La présence de ce calcaire permet de retenir l’excès d’eau des précipitations et de la restituer à la vigne en période de fortes chaleurs.

Climat : De type océanique tempéré, le climat local se caractérise par des hiver doux avec des gelées peu fréquentes, des été secs et ensoleillés tempérés par la brise marine. Les brumes sont rares, les précipitations faibles (660 mm), inférieures à celles de Bordeaux et l’ensoleillement exceptionnel (2250 heures par an), le meilleur du littoral atlantique. Des conditions idéales pour la vigne.

Le Colombard : Originaire du Sud-Ouest, sans doute issu d’un croisement entre le chenin blanc et le gouais, c’est l’un des plus vieux cépages charentais. Autrefois, utilisé à l’élaboration de vins de distillation pour produire du Cognac, il s’est vu marginalisé après la crise du phylloxéra. Remplacé par l’Ugni blanc, il a commencé une nouvelle carrière à l’étranger où il connaît un développement croissant : deuxième cépage blanc en Californie après le chardonnay, deuxième après le chenin en Afrique du Sud, on le trouve aussi en Australie. D’où notre envie de le faire redécouvrir dans son pays d’origine.
Résistant et productif, il donne des vins blancs secs, fins et fruités, aux arômes d’agrumes (pamplemousse, citron) et de fruits exotiques.

Viticulture : Plantation : La densité de plantation est de 4200 pieds à l’hectare avec des espaces de 2,05 mètres entre les rangs et 1,15 mètres entre les pieds.

Les rangs s’alignent perpendiculairement à l’estuaire pour restreindre la prise aux vents dominants venant de nord-ouest.

Traitements : 

Ils sont l’expression au quotidien de la biodynamie, modèle cultural fondé sur la conviction que la terre est un être vivant qui doit être à la fois protégé et sollicité:

Aucun intrant issu de la pétrochimie :

• Pas de pesticides, ni d’insecticides ni de fongicides.
• Pas de désherbants ni d’engrais ou fertilisants chimiques.

Utilisation de préparations biodynamiques :

• faites à partir de produits 100 % naturels d’origine végétale, animale ou minérale.
• répandues sur le vignoble selon un calendrier et des horaires précis prenant en compte les rythmes cosmiques.
• créant une interaction entre bactéries et champignons.

Recours à des plantations type féveroles pour capter l’azote de l’air.

Michel Guillard : Père du projet, il a été le créateur et l’animateur avec Jean-Paul Kauffmann de la revue L’Amateur de Bordeaux. Photographe reconnu des paysages de la vigne sur lesquels il a écrit et produit une exposition itinérante, il s’est investi aussi, toujours par passion, dans le dossier de candidature de la Champagne viticole au patrimoine mondial de l’Unesco. Il dirige la collection «Inventaire des territoires» et a notamment publié une Encyclopédie du Cognac.

A lui reviennent donc naturellement les contacts avec le monde du vin : journalistes, œnologues, sommeliers, restaurateurs.